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• Prologue : le Baguazo du 5juin 2009, un lieu de mémoires en conflit
• Surveiller et réduire les confins (1946-1970)
• Une terre de mission disputée
• Un enjeu de souveraineté : la question frontalière
• Occuper la frontière : le choix de la sous-traitance étatique
• Un territoire à relier : l'enjeu de la route Olmos-Marafién
• Explorer le territoire, compter les âmes
• Les confins, un territoire pour les religieux : évangéliser
• Un paradigme pastoral inchangé
• ... et hispaniser : la "guerre des écoles"
• Acteurs évangéliques : l'ILV et la figure de Cameron Townsend (1919-1945)
• L'alliance entre l'ILV et le ministère de l'Éducation (1945)
• Le sens du bilinguisme : hispaniser, intégrer, dissoudre?
• Le Haut Marare, lieu d'implantation de l'ILV
• Concurrence pour l'école, concurrence pour les âmes
• Les infortunes de la modernité
• Le mirage éducatif
• Un facteur de fixation des communautés
• La frontière à l'honneur
• Comment on devient marginal au contact de l'englobant
• Une acculturation sous tension
• La trilogie englobante : routes, marchés, colons
• Manuel Antonio Mesones Muro, "l'homme du Maraii6n"
• Mémoire locale, mémoire nationale
• Le maillage du territoire et les débuts de la colonisation
• Vers une cause commune jfvara
• Première prise de conscience collective
• La découverte d'une cause commune intra-ethnique : l'opposition à la route
• Une rencontre (1971-1992) ?
• Un changement partiel de paradigme pastoral
• Une deuxième génération en proie au doute
• Des trajectoires atypiques : le cas de Peter Hansen
• La construction d'une rhétorique critique : le cas de Luis Uriarte
• De nombreux accidents biographiques : des années de crise missionnaire
• La selva, lieu discret d'une crise post-conciliaire
• L'heure des questions sociales : le rôle de la CEAS
• L'émergence d'une question amazonienne au sein de l'église catholique
• Renouveler les savoirs religieux sur le lointain
• Dans la selva, un écho de la théologie de la Libération
• Un courant né dans la métropole.
• ... auquel les confins réservent une certaine réception
• Une réforme de la pastorale : une troisième génération missionnaire
• La communion en actes du père "Manolo"
• L'adieu aux savoirs sur le lointain
• Au service du "développement intégral"
• La mise en sourdine de la concurrence avec les évangéliques
• Repenser la nation depuis ses marges : une tentative
• Quel héritage indigéniste pour les sciences sociales ?
• Provincialiser Lima ?
• L'apport de l'ethnohistoire
• Une prise de distance avec les institutions confessionnelles
• L'essor des travaux ethnographiques et linguistiques
• Deux visages d'une anthropologie appliquée
• Les anthropologues et le pouvoir liménien
• Le dilemme de la catégorie légale de "communauté native"
• La dégradation de la sécurité juridique des communautés natives à partir de 1975
• Mise à distance du pouvoir et saut d'échelle
• La participation à une proposition éducative alternative
• Le diagnostic scolaire initial (1985-1987)
• Promouvoir une "vision intégrale du processus éducatif"
• La terre, priorité du mouvement indigène
• Construire une parole commune

• La naissance du mouvement indigène awajén et wampfs
• Les premières organisations : OCAAM et CAH
• L'image contre le réel ? L'affaire Herzog
• Construire une proposition de développement alternatif pour le Haut Marahén
• La santé : vers la prise en compte de la dimension culturelle des enjeux sanitaires
• L'éducation, instrument d'une "récupération du pouvoir ethnique"
• L'autodéfense en temps de conflit intérieur
• Jeux d'échelles : nationalisation et internationalisation des luttes depuis le Haut Mare
• Comment parler sans intermédiaire ? La création de l'AIDESEP (1985)
• L'enjeu de la titrisation des terres : refonder la propriété foncière
• Le nouvel inventaire des ressources de la région : les convoitises étatiques et privées
• Le territoire, enjeu de luttes awajûn et wampfs
• Assurer la défense légale des communautés natives locales
• La bataille intellectuelle pour la définition du territoire : enjeu juridique, enjeu anthropologique, enjeu politique
• Le marché et le territoire (1993-2009)
• La réapparition de la frontière
• La nationalisation des confins en temps de conflits : main droite...
• Guerre en terre jivara (1981-1995) et sanctuarisation éphémère du territoire frontalier
• Essor de la logique environnementaliste (1995-2004)
• Prospection contre protection (2005-août 2007)
• Lutte socio-environnementale autour du tracé du parc national (2007-2008)
• Les nouveaux visages du nationalisme péruvien
• Les mutations de la diplomatie péruvienne en temps de globalisation
• Le modèle exportateur "au concret" : le Haut Marah6n, espace de front
• ... main gauche : le surgissement incertain de l'état dans le Haut Maraiion
• Une situation de relégation sanitaire (années 1990)
• Le programme Frontera selva : concevoir le développement en contexte néolibéral (années 2000)
• De nouveaux acteurs : l'internationalisation de la cause amazonienne
• Le paradigme communautaire à l'honneur
• La citoyenneté en pratique : une réappropriation partielle du programme par le local
• Une nationalisation par le soin? (2004-2009)
• Espoir ou espérance? Les réactions locales au néolibéralisme
• Les termes ambigus de la "post-modernité"
• Une grammaire activiste globale et équivoque
• Le genre, "faux-ami" idéologique?
• Nature : sens et contresens autour d'une notion phare de la post-modernité militante
• Concilier démocratie libérale et pauvreté? Un nouveau dilemme
• L'idéal d'une démocratie plurielle : le droit à la consultation préalable et ses effets sur les choix de développement
• Rebâtir l'État : institutionnalité indigène et pluralisme juridique
• Fin de l'histoire ou fuite eschatologique? Croire dans le Haut Maren à la fin du XXe siècle
• Errances du "glocal", impasse du national
• La démocratie locale en doute
• La méfiance envers l'exercice du pouvoir municipal
• La fragmentation du mouvement indigène alto-maraNnien
• Détruire et/ou refonder le développement (avril 2008-5 juin 2009)
• Le premier paro indigène (9août 2008)
• Une crise de légitimité au sein de l'AIDESEP
• Trop de précipitation ?
• La conception du second paro indigène : du 23 août 2008 au 9avril 2009.

"L'Amazonie revient par vagues dans les médias occidentaux, tandis que son devenir - écologique, économique, politique ? se fait plus incertain. Cet ouvrage se penche sur une de ses bordures occidentales, marquée par un mouvement socio-environnemental survenu en 2009. Celui-ci s'est conclu dramatiquement, et a démarré en raison de la remise en cause par le gouvernement du droit de propriété foncière collective des groupes autochtones. Si on a parfois conclu à l'obstruction principielle des indigènes à la marche du progrès, une perspective historienne invite plutôt à revenir sur la relation complexe, nouée par ces mêmes indigènes avec l'État et les dynamiques transnationales qui affectent leurs territoires. C'est le choix fait par cet ouvrage, qui examine un demi-siècle d'histoire dans le Haut Maranôn, lieu de vie des Awaffin, des Wampis, de populations métisses et d'étrangers, qui donnent à lire un "local" traversé de logiques globalisées. Missionnaires chrétiens, soldats chargés de faire frontière, indigènes allant à la ville et en revenant, colons en quête de subsistances, anthropologues à la recherche d'un autre modèle éducatif, activistes en quête d'une autre construction nationale, ingénieurs, médecins : ces acteurs se croisent, parfois sans se parler, et participent du dialogue difficilement établi avec la selva, cette Amazonie tour à tour fantasmée et crainte, qui n'en a pas moins toute sa place dans l'histoire péruvienne, et dans le débat mondial sur la notion et les modèles de développement."--Page 4 of cover.

• Introduction : Faverges au printemps 1976, un affrontement de rationalités opposées
• Faverges 1976 : deux mémoires
• Michel Grinberg/Vinaver, de la direction de Gillette à la Comédie-Française : des vies parallèles
• S.T. Dupont sous Gillette, du produit de luxe au produit jetable : vers un changement de régime productif
• Un projet historiographique : restituer la multiplicité des enjeux du conflit
• Chronologie du conflit
• Le changement du climat social en France et à Faverges
• Le contexte : la zone grise des Trente Glorieuses finissantes
• Le déclenchement du conflit : ruptures d'allégeance et regain de combativité (fin novembre 1975-10 mars 1975)
• La grève de mars-avril 1976
• L'unité d'action contre la direction (12-25 mars)
• Premières failles, premières velléités autogestionnaires (25 mars-5 avril)
• Savoir terminer une grève
• Divisions syndicales et douloureuse "sortie de crise" (6-21 avril)
• Gouverner la "masse amorphe"
• Un patronat "moderne" et dérouté
• L'ambition initiale d'incarner une modernité patronale
• Le délitement des évidences : l'expérience du conflit
• Mettre en place un dispositif de gouvernement plus solide
• La question du pouvoir se pose aussi aux syndicats
• Méthodologie ou politique ?
• Questionner le syndicalisme n'équivaut pas à une dénonciation
• Deux conceptions du militantisme et du rapport à la "base" : CGT et CFDT durant le conflit
• Le leadership au service de l'autogestion ?
• Le cas Jean-Charles Violi
• Anthropologie historique du contemporain
• "Ce que veut au juste cette France qui bouge" : la question des revendications
• Sous la comptabilité, le sentiment de la justice : les classifications
• Importer Lip à Faverges ? La question du pouvoir à l'usine
• Carnaval ou événement ? Des idées et des corps subversifs
• La dénaturalisation de l'ordre et du normal
• Parenthèse rituelle ou irruption "sérieuse" de l'inédit ?
• Épilogue : la question Grinberg/Vinaver
• La "double vie"
• Un théâtre politique ?

"Doit-on parler de double vie Grand dramaturge du monde du travail - - moderne, récent prix Molière, Michel Vinaver s'est également confronté personnellement à l'âpreté du monde professionnel contemporain, en niellant de front écriture et management en entreprise. Dans les aimées 1960 et 1970, il travaille en effet pour Gillette, qui lui confie ensuite la direction générale de l'entreprise ST. Dupont. Aux sociabilités artistiques et parisiennes font alors suite les rugueux rapports de force du monde social et provincial. Ce récit relate la réaction du dramaturge face au conflit social avec occupation d'usine, survenu en 1976 alors qu'il était PDG de l'entreprise. Après avoir suivi la chronologie de cet événement, qui bouleverse les relations sociales au sein de l'entreprise, cet ouvrage revient sur les enjeux majeurs qui animent le conflit et qui en expliquent en partie l'ardeur et les interprétations concurrentes. S'agit-il d'un carnaval, ou d'un véritable événement ? De l'éruption éphémère de velléités perturbatrices, ou Mai 68 à retardement en milieu paysan et catholique ? Qu'est-ce que diriger des hommes en milieu privé ? Le monde de l'entreprise fonctionne-t-il en vase clos préservé de l'histoire, ou est-il soumis aux bourrasques de celle-ci ? Autant de questions qui éclairent l'oeuvre d'un dramaturge majeur de notre temps."--P. [4] of cover.