Abstract
Abstract:
Les possibilités de décentralisation de la production promises par l’hydrogène offrent des perspectives politiques nouvelles à la transition énergétique. Ainsi, la démarche Living Lab, engagée en Normandie, constitue une expérience originale de « fabrique des publics » reposant sur une méthodologie appliquée habituellement à la co-construction de l’innovation. Engageant acteurs institutionnels, participants, mais aussi organisateurs et chercheurs dans un procédé se rapprochant de la recherche participative, cette initiative devait faciliter une appropriation « commune » de l’hydrogène passant par l’élaboration de scénarios d’usage mobilisant ce vecteur énergétique et leur prototypage. Après avoir présenté les modalités de la mise en œuvre du Living Lab et ses principaux acteurs, cet article tracera l’historique de deux prototypes élaborés en son sein. Ils permettront de mesurer la pertinence de la démarche qui, malgré les contraintes institutionnelles qui pèsent sur elle, reste porteuse de perspectives émancipatrices pour les participants.
Hydrogen offers possibities for the decentralization of energy production and new political perspectives for the energy transition. Thus, the « Living Lab » process which used in Normandy, represents an original experience based on a co-building methodology of innovation in order to make a public able to lead a social inquiry. Engaging institutional actors, participants, but also organizers and researchers in a process approaching participatory research, this initiative was supposed to facilitate a "common" ownership of hydrogen through the development of use scenarios mobilizing this energy vector and their prototyping. After a presentation of the Living Lab’s modalities and actors, this paper will trace the history of two prototypes develop on it. Despite the institutional constraints that weigh on these, they will make it possible to measure the relevance of the approach which remains a source of participant’s emancipatory perspectives.
