Abstract
Abstract:
Jean CALLOUD (CADIR-Lyon) revient ici sur une lecture naguère engagée du chapitre 4 du livre de la Genèse. Dans ce premier engendrement (Caïn et Abel), il ne s'agit pas seulement de passer à la génération suivante, du pareil au même dans le temps et dans l'espèce, mais de déployer et d'expliciter le paradoxe de la création ; soit le propre et les effets induits de l'interaction entre un dire divin et un mécanisme de la nature. Dans la logique du récit, Caïn est naturellement premier ; premier conçu et premier-né, ainsi reconnu par la mère ; premier-né de l'humanité donc. Abel vient ensuite, comme un reste. Mais dans la séquence des offrandes, cet ordre semble inversé, et cette inversion porte de graves conséquences. La question est alors posée de l'effet de cet enchaînement et de la disparition (ou chute) d'Abel massacré dont la voix se faire entendre ; « la voix du sang de ton frère crie vers moi du sol... », la voix qui annonce le corps en souffrance dans la chaîne signifiante qui, désormais sous diverses formes, se déploie dans le temps.
Details
Format:
Academic Journal
Database:
FRANCIS Archive
Journal:
Sémiotique et Bible
Issue:
137
Page Start:
3
Page Count:
6
ISSN:
01546902
Publisher:
Lyon: Centre pour l'analyse du discours religieux, 2010.
Document Type:
Article
Physical Description:
print; 6; 12 ref