- De papinien aux "basiliques". un fragment du "digeste" à travers la littérature juridique byzantine
- Le fragment de Papinien d'après deux sommaires et une scholie anonyme
- Auteur, lieu et date de la scholie anonyme
- L'exemple des phoideratoi est-il antérieur au Digeste ?
- Les privilèges des "phoideratoi". un "ethnos" allié et son sort
- Le sujet du thématismos
- Foederatus et phoideratos : synonymes ou faux amis ?
- L'acception restreinte de phoideratos au Ve siècle et les alliés Goths en Thrace
- Les phoideratoi au Vle siècle : des troupes impériales au nom intraduisible
- La scholie et les phoideratoi : histoire ou propagande
- Le statut des phoideratoi
- Conclusion
- Domaines exemptés, colons privilégiés. "ethnos", "condicio" et "origo"
- Les pétitionnaires
- Les exemptions
- Origo, condicio et preuve à la lumière d'un cas d'école
- Conclusion
- Annexe Le tributum capitis est-il attesté au vie siècle ?
- Pourquoi chasser syriens et égyptiens. migration et dissimulation
- Syropiastai et Aigyptopiastai : dignitaires, fonctionnaires ou magistrats locaux ?
- À la recherche de fugitifs ?
- L'État et la migration vers la capitale jusqu'à la Novelle 80 de Justinien (539)
- La Novelle 80 et la dignité du quaesitor
- Le quaesitor, les Syropiastai et les Aigyptopiastai.
"Les juristes de l'époque de Justinien tendent à ignorer les questions ethniques. Il y a pourtant des exceptions, notamment une scholie anonyme tirée d'un commentaire grec du Digeste, sans doute celui de Stéphanos l'Antécesseur. Cette scholie se rapporte à un fragment de Papinien qui énonce une règle selon laquelle "toutes les fois qu'on enquête pour savoir quel est, ou n'est pas, le genus ou la gens de quelqu'un, celui-ci doit le prouver lui-même". L'auteur de la scholie, qui enseigne le droit romain à des élèves hellénophones, probablement à Constantinople, rend ici gens par ethnos, et illustre le rapport entre ethnos et preuve par trois exemples du domaine du droit public. Le premier exemple fait des phoideratoi, groupe d'alliés Goths devenus des militaires à part entière au début du vie siècle, un ethnos qui est à la fois étranger et privilégié ; le deuxième évoque le cas d'un colon (géôrgos) qui revendique comme le lieu de son origo un domaine exempté de certaines charges fiscales ; vient enfin un curieux exemple selon lequel des mystérieux "chasseurs de Syriens" (Syropiastai) et "chasseurs d'Égyptiens" (Aigyptopiastai) soupçonnent les individus qu'ils détiennent de dissimuler leur identité ethnique. Ces exemples font de cette scholie injustement négligée par la recherche moderne un témoignage plein d'intérêt pour l'histoire administrative, militaire et sociale du monde protobyzantin."--P. [4] of cover.