- Introduction / Bruno Bernardi
- Une icône partagée : Rousseau, figure tutélaire de la Révolution française
- De Jean-Jacques Rousseau considéré comme Fun des premiers auteurs de la Révolution
- La réception publique et populaire de Jean-Jacques Rousseau pendant la Révolution française (1789-1794)
- L'icône de la République
- Une pensée disputée : Rousseau dans les débats révolutionnaires
- Le rousseauisme de Robespierre : une émancipation obligée
- Le tribunal de la censure du peuple : histoire d'une institution virtuelle
- Le culte de l'Être suprême : est-ce seulement la faute à Rousseau ?
- Une oeuvre patrimoine : les manuscrits et les éditions de Rousseau dans la Révolution
- Les manuscrits de Rousseau dans la Révolution française : le devenir patrimoine d'une oeuvre
- Les manuscrits de Rousseau à l'Assemblée nationale
- Les éditions de Rousseau pendant la période révolutionnaire
- Le chat de la liberté.
"1712-2012 Le tricentenaire de sa naissance est l'occasion de découvrir en Rousseau notre contemporain, que nous voulions repenser notre rapport à la nature, la singularité de chaque subjectivité, ou le lien nécessaire entre liberté politique et égalité sociale. Son apport à la formation de l'idée moderne de démocratie est évoqué par cet ouvrage, contrepoint d'une exposition organisée à l'Assemblée nationale sur le thème "Rousseau et la Révolution". La Révolution française affirme, dans la tourmente et les conflits, les principes indissociables de la souveraineté du peuple et des droits de l'homme : il n'y a de société légitime que celle qui se donne ses propres lois, qui ont pour objet de promouvoir et garantir les droits dont chaque homme doit jouir, comme être libre. Ces principes, les acteurs de la révolution les lisaient chez Rousseau, avec l'idée qu'une révolution, parfois, permet à un peuple de "renaître de ses cendres". Aussi virent-ils en lui "un des premiers auteurs de la Révolution". Une sorte de culte lui fut dédié, dont le point d'orgue est son entrée au Panthéon (20 vendémiaire an III, 11 octobre 1794) : une décision des Montagnards mise en oeuvre par les Thermidoriens. Cet ouvrage associe à une riche iconographie un ensemble d'articles de spécialistes reconnus. On y voit d'abord comment Rousseau a été constitué en figure tutélaire de la Révolution. Mais son autorité était disputée : sur les institutions, l'éducation, les moeurs, la religion, chaque parti le mettait au service de positions contradictoires. Plutôt qu'un maître à penser, plus qu'une icône consensuelle, le Rousseau de la Révolution est une source de débat. Ce contexte explique l'étonnante quête dans laquelle s'est engagée la Convention pour rassembler ses manuscrits. La bibliothèque de l'Assemblée nationale a ainsi hérité d'un fonds unique, notamment de La Nouvelle Héloïse, de l'Émile et des Confessions."--P. [4] of cover.