- Avant-propos / Alain Bergounioux & Serge Berstein
- L'invention de la communication politique moderne
- Un champ d'étude vierge?
- Michel Rocard, un pionnier dans l'usage de la communication politique
- L'atelier de l'historien
- Comment la communication vient à Michel Rocard (1974-1978)
- L'héritage d'une image (1969-1974)
- Un terreau favorable
- Les années soixante: les débuts du marketing politique
- Michel Rocard: un intérêt précoce pour la communication politique
- L'entrée dans la lumière
- Les limites de cette communication
- Les campagnes de 1969
- Apprivoiser les médias: préparation à la campagne présidentielle de 1969
- Un tremplin exceptionnel: "la légitimation institutionnelle par les médias"
- La victoire contre Couve de Murville: conséquence ou cause d'une popularité?
- L'enlisement de l'image rocardienne
- la Communication discrète (1974-1976)
- Une intégration difficile
- Communiquer le départ du PSU : l'échec sans nom
- Dans l'équipe de campagne de François Mitterrand: une première réémergence médiatique?
- L'échec du départ du P.S.U.
- L'intégration au PS: lisser l'image du PSU...
- L'intégration difficile
- La nomination au secrétariat national: l'heure du dauphin
- La communication indirecte
- L'heure du marketing?
- La mise en place d'une équipe de communication
- Le marketing: une institution depuis 1974
- La création du groupe "image", une certaine idée de la communication
- Une équipe hétérogène?
- La mise en place du marketing
- Une stratégie marketing?
- L'importance des sondages
- L'entraînement vidéo
- Économie et valeurs "postmodernes",
- Michel Rocard et les deux mamelles de l'agenda (médias et opinion)
- Rocard : un "bon client" pour les médias
- L'économie
- Les nouvelles valeurs de l'agenda médiatique
- "Une partie de campagne" : la communication locale de Michel Rocard à Conflans et dans les Yvelines
- Le choix de Conflans: du pur marketing?
- Chercher une implantation pour acquérir une nouvelle légitimité
- Mise en place d'une large enquête pré-électorale
- La mise en oeuvre de la campagne
- La communication pour la victoire
- La communication municipale institutionnelle: tester le rocardisme?
- La communication municipale: l'autogestion?
- Communication publique ou communication politique ?
- Une communication étendue à la circonscription des Yvelines
- Le passage à l'élection législative: Une logique de conquête?
- Une campagne nationale?
- Mais des modes de communication très variés
- Vaincre par l'opinion ?
- L'offensive Rocard (1977-1979)
- Se différencier
- Le discours de Nantes
- Critiquer le Programme commun
- 1978: "un coup de com'" ?
- Un nouveau leader?
- Michel Rocard dépasse François Mitterrand en termes de popularité
- L'"enfant chéri des médias"
- Extension du groupe "image" et du courant rocardien, création de "Prospol"
- Rocard porté par la "horse race"
- Les médias portent un fort intérêt à cette lutte des chefs
- L'archaïsme: une phrase de marketing?
- Au risque de ne plus devenir qu'un "prétendant"
- La communication entravée (1979-1980)?
- La communication au sein du parti: rassurer et convaincre
- Convaincre les fédérations
- L'appel à Pierre Mauroy: Michel Rocard est-il incontrôlable?
- Le Congrès de Metz: la communication s'invite dans le Congrès
- Après Metz: la communication entravée
- L'intervention de Metz
- Comment sortir de ces entraves
- Stratégie du silence ou "la langue de bois" ?
- Construire un président?
- "L'équipe présidentielle"
- Construire une image présidentielle
- L'"appel de Conflans" et le ralliement à François Mitterrand (1980-1981)
- L'"Appel de Conflans", un échec médiatique?
- Un échec communicatlannel ?
- Un échec stratégique
- Rentrer dans le rang
- L'après-coup de Conflans
- La fin de la campagne
- Se rallier à la candidature Mitterrand
- Taire les critiques
- L'appoint de Michel Rocard dans la campagne de François Mitterrand.
"La communication est devenue un élément indispensable de la vie politique. En s'intéressant à la personnalité de Michel Rocard, Pierre-Emmanuel Guigo démontre qu'il fut certainement l'un des premiers hommes politiques, tout particulièrement à gauche, à comprendre l'importance des médias et des sondages et à soigner sa communication dès ses débuts. Souvent, de par ses idées et son parcours, à la marge du Parti socialiste, il trouva dans la communication politique un moyen essentiel de dialogue avec une opinion publique dont le rôle devenait alors croissant. Sa communication des plus originales, s'appuyant sur tout un panel de techniques alors en gestation comme les sondages, les études marketing, le video-training, ainsi que sur un style tranchant avec les discours de ses contemporains, fit de lui un acteur central du jeu politique des années 1970 et 1980. De simple militant, il devint l'un des candidats les plus sérieux pour l'élection présidentielle de 1981, devançant même François Mitterrand dans les sondages. Mais cette histoire est aussi celle d'un échec... La vie politique était alors bien différente, les idéologies, les partis, jouaient alors un rôle essentiel dans le choix du candidat et firent barrage à l'ascension fulgurante du tenant de la "deuxième gauche". Un échec qui nous rappelle ainsi que la communication ne fait pas tout. S'appuyant sur de nombreuses archives, sur un large panel d'interventions de Michel Rocard dans les médias, l'historien veut ici restituer une époque qui apparaît lointaine par les balbutiements et certaines erreurs - le célèbre Appel de Conflans-Sainte-Honorine est encore aujourd'hui étudié comme l'exemple à ne pas suivre dans les écoles de communication -, mais surtout si proche de nous par la modernité des techniques mises en oeuvre et par les évolutions sociales et politiques qu'elles mettent en valeur. Cet ouvrage a reçu le Prix de la Fondation Jean Jaurès, le Prix d'encouragement de l'Inathèque et le 5e Prix d'encouragement de l'Institut François Mitterrand."--P. [4] of cover.