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"Deux grands bouquineurs devant l'Éternel, deux flâneurs de la grande et petite histoire littéraire, deux esprits libres et farouchement hostiles à tout ce qui est officiel, ne devaient-ils pas fatalement se rencontrer ? Tel est bien ce qui arriva, voici soixante ans, à François Caradec et Pascal Pia. Ce fut le cadet (Caradec était né en 1924) qui fit le premier pas auprès du quinquagénaire Pia, né en 1903. Il n'est pas indifférent de préciser que leur rencontre eut lieu sous les auspices du Collège de 'Pataphysique, où ils officiaient tous deux. Leurs affinités étaient nombreuses : haute idée de la littérature, passion pour les francs-tireurs et les écrivains inclassables, goût pour la paralittérature et les spéculations les plus échevelées, goût aussi pour l'indépendance individuelle et l'absence de tout engagement, dégoût parfait pour la politique, et le même sourire en coin devant les aspects tristement absurdes ou navrants de notre existence, il faudrait ajouter : absence à peu près totale d'illusions sur le monde de l'édition et des éditeurs. [...]"--Page 4 of cover.

"Si divers qu'ils soient, les textes rassemblés ici ont cependant un point commun, qui leur donne une singulière vitalité, une pulsation ininterrompue : le plaisir du langage et du maniement des mots, la rencontre, souvent imprévue ou cocasse, des sons et des idées. Il y a chez François Caradec une jubilation permanente à faire ressortir par le langage tout le disparate de la vie, ce merveilleux quotidien doublé d'une étrangeté presque permanente, ou bien l'énorme absurdité de tels faits ou de telles situations. À cet égard, l'ensemble intitulé Vrac est bien un "journal de bord" qui rassemble mots, propos, anecdotes, scènes vécues et choses vues, et qui puise dans les souvenirs de l'auteur, dans ses lectures et ses fréquentations Boris Vian, Michel Leiris, Jacques Prévert, Pascal Pia, Raymond Queneau, etc. et jusque dans ses promenades quotidiennes, mais toujours selon une sorte de logique dérapante, qui vise à nous faire appréhender à quel point ce que nous croyons le plus familier, le plus inoffensif, est en fait soit féerique, soit dérisoire. Au reste, les constatations les plus décourageantes y sont toujours énoncées avec un sourire en coin, ce qui les fait briller d'un éclat particulier."--P. [4] of cover.

"Camarades du bon passé ne vous en faites pas nous nous reverrons il n'y a que la vie qui nous sépare vous êtes morts plus vite que moi vous verrez que je n'ai pas changé et je l'espère vous non plus camarades du Lycée de Lorient et du Quartier Latin camarades typos camarades emballeurs, camarades de bureau, camarades de cafés, camarades du Collège de Pataphysique et de l'Oulipo, camarades de lettres et camarades de litres ne dites rien camarades je viendrai bien assez tôt vous rejoindre chez la mère Crocknuff la vieille rombière de la mort prématurée camarades je ne vous ai pas oubliés à bientôt camarades."--P. [4] of cover.

In 31 short films, ten members of the Oulipo group walk around the streets of Paris, selecting one or more streets in order to express an interest or a special attraction.